Dans les Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF), le projet Restauration des Écosystèmes Insulaires de l'Océan Indien (RECI) a pour objectif de réduire l'impact des espèces exotiques envahissantes dans les îles Éparses, Australes et l'îlot M'Bouzi à Mayotte. Ce mardi 22 juin, le comité de pilotage se réunissait pour la seconde fois afin de faire un point d'étape.
Réunis ce mardi 22 juin en présence de Charles Giusti, préfet des TAAF, le comité de pilotage du RECI, fruit du partenariat de la préfecture de Mayotte, l’Agence française de développement (AFD), et l’association des Naturalistes de Mayotte, avec le soutien financier de l’Union européenne, observait un point d'étapes sur les différents axes du projet. De nombreux territoires sont concernés, les îles Éparses avec les îles Europa, Juan de Nova, Glorieuses et Tromelin, les îles Australes, Amsterdam, Crozet et Kerguelen, ou encore l'îlot M'bouzi de Mayotte.
Objectif commun, celui de réduire l'impact des espèces exotiques envahissantes des territoires concernés. À l'ordre du jour de cette seconde réunion du Comité de pilotage, la présentation des actions menées sur la période 2020-2021, la prévision de celles pour 2021-2022 et le budget annuel lié, mais aussi les points d'avancement de la stratégie biosécurité des TAAF et l’étude de faisabilité des opérations d’éradication sur l’îlot M’Bouzi à Mayotte et sur l’île Amsterdam.
Aussi, un point était réalisé concernant les îles Éparses, qui subissent l'influence de deux mammifères introduits, le rat et la chèvre. En effet, les chèvres marrones (désignant une chèvre revenue à l'état sauvage), présentes sur l'île depuis 1860, sont une menace non-négligeable pour l'écosystème local puisqu'elles consomment 66% des espèces végétales sur place, détruisent les branchages d'arbustes, mais empêchent également une bonne régénération de la végétation naturelle par leurs déplacements et leurs piétinements.
Une mission menée cette année, conjointement avec les TAAF et l'Office français de la biodiversité, était réalisée afin de connaître la population de chèvres marrones sur place. Études de terrain, poses de colliers GPS et autres prélèvements sanguins avait pour objectif d'en apprendre plus sur l'état de santé du troupeau et de ses origines génétiques, l'ensemble de données collectées formant ainsi une base de travail solide permettant d'anticiper et de proposer des solutions visant à limiter l'impact des chèvres sur la biodiversité locale.
Damien Chaillot